Maximilian Funk, éditeur du second opus du livre-phare de la custom-culture, a passé près d’un an à concocter ce précieux volume. Il nous explique comment.
Pourquoi avez-vous décidé de publier une suite à The Ride ?
D’abord, il était impossible de présenter tous les ateliers dans un seul livre. Surtout, beaucoup de choses se sont passées pendant les deux années qui séparent The Ride et The Ride 2nd Gear. De nouveaux constructeurs, d’anciens préparateurs qui nous avaient échappé, de nouvelles motos, de nouvelles influences, les interactions de l’industrie, etc. Nous avons donc pensé qu’il était temps de faire avancer et élargir les horizons de la scène de moto custom. Le succès de The Ride en 2013 a renforcé l’élan nécessaire pour travailler sur un second volume.
Combien d’ateliers présentez-vous dans ce nouvel opus ?
88 au total. Cela signifie que nous avons reçu environ 11 000 photos pour le réaliser.
Quels étaient vos critères de sélection ?
Tout d’abord, nous avons eu un regard rétrospectif sur le premier The Ride. Qui avons-nous présenté, où étaient situés ces garages, quels styles ont été retenus, avons-nous raté quelque chose ? Après analyse de tout cela, nous (Robert Klanten, Chris Hunter et moi-même), nous sommes aperçus par exemple qu’il y avait un manque de préparateurs japonais ; donc nous travaillé sur cet angle. Dans le même temps, nous sommes partis en chasse des motos intéressantes qui avaient été présentées depuis lors, la plupart du temps sur le web, mais aussi dans les magazines. Et nous avons sollicité les suggestions de certaines personnes de cette scène pour que nul ne passe sous notre radar.
En ce qui concerne les critères, des photos de grande qualité sont toujours un bon début. Nous avons cherché des préparateurs qui méritaient d’être présentés pour leurs idées courageuses, leur créativité ou la qualité de leur artisanat. A la fin, au moment de composer le livre, on s’assure simplement de couvrir la plus grande diversité en termes de styles, de lieux et de gens.
Pensez-vous qu’il ya beaucoup plus d’ateliers qu’il ya 2 ans? Que cette tendance va continuer à progresser ?
Bien sûr, la tendance encourage toujours plus de gens à travailler sur leurs motos, mais je ne suis pas complètement sûr qu’il y ait effectivement plus d’ateliers… N’est-ce pas simplement la couverture par les médias sociaux qui a augmenté ? Personnellement, je pense que cette tendance va refluer, comme d’autres sous-cultures avant elles. Mais il y aura toujours des gens pour modifier leurs motos, donc je pense que nous avons encore quelques belles années devant nous, d’autant que l’industrie soutient ce mouvement avec de nouvelles pièces et des motos plus personnalisables. Mais il ne faut pas sous-estimer la satisfaction personnelle d’enfourcher une machine modifiée soi-même : ce sentiment ne s’achète pas, et c’est lui qui va maintenir les gens dans cette culture.
Pensez-vous que la qualité des motos s’améliore au fil des ans?
Oui, définitivement. Les préparateurs commencent à travailler sur des modèles flambant neufs, en essayant de mettre en œuvre de nouvelles techniques telles que l’impression 3D, la fibre de carbone, et ainsi de suite. La course aux armements, en termes de qualité et d’argent est lancée, même si ça reste une compétition amicale. Mais l’ère de la bande thermique sur les échappements est définitivement dépassée. D’autant qu’une certaine compétition s’installe, avec Glesmeck notamment. L’argent devient de plus en plus important. Pour citer de Mad Max : « La vitesse n’est qu’une question d’argent. A combien voulez-vous aller ? »
Comment avez-vous choisi les motos de couverture ?
Nous avons essayé de montrer à la fois la vieille école, représentée par la Auto Fabricas Type 6, comme une nouvelle école plus jeune, faite du croisement de différentes cultures, représentée par la Ed Turner GSX 1100.
Quelles sont vos motos préférées ?
Question difficile ! C’est vrai que j’ai un faible pour les motos qui incarnent l’avenir : Ronin, Apogee Motorworks ou Earle Motors sont mes favoris… mais de justesse. Il y a trop de motos que j’aime…
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