Début septembre, Mash nous avait invités en Corse pour la présentation de la nouvelle et très belle TT40. L’essai de ce pur café-racer sera à lire dans le… Cafe Racer #84, en kiosques le 21 octobre. Pour patienter, rencontrons le boss, Frédéric Fourgeaud.
Ancien pilote, concessionnaire puis patron des huiles Ipone, Fred Fourgeaud a pris en mains en 2006, la SIMA, célèbre entreprise d’importation de motos. Mais les grands constructeurs privilégiant de plus en plus les filiales aux distributeurs extérieurs, Fred Fourgeaud a décidé en 2011 de changer de catégorie : il a créé Mash, marque française qui développe ses motos à Beaune puis les fait fabriquer en Chine. En cinq années, la gamme Mash s’est incroyablement étoffée pour proposer désormais cinq scooters en 50cm³, une moto 50 à boite de vitesses, cinq 125 cm³, deux 250 et enfin quatre 400. Soit 17 modèles de deux-roues motorisés !
Pour 2017, la plupart de ces modèles évoluent grandement afin de se conformer aux normes Euro4. Ceci implique notamment un passage à l’injection électronique Delphi plus performante et un freinage ABS pour les plus de 125, freinage intégral pour les autres. Mais Fred va nous expliquer tout ça…
La Sima aujourd’hui, c’est quoi ? 40 personnes et 7 marques : Mash, Gas Gas, Hyosung et les pièces S3 dans la moto, et pour les quads Acces Motor, TGB et Adly. Mais Mash est le gros morceau de l’entreprise, 40% de l’activité de la SIMA.
Comment a évolué Mash ? En 2012,nous avions commencé gentiment avec la 125 Seventy, puis sommes passé à 4 modèles avec les 250 puis 400. Nous avons aujourd’hui 11 motos dans la gamme. En 2014, 15 et 16, nous sommes le numéro 1 des ventes de 125 à boite en France. Mash vend un total de 8000 motos par an, soit 4000 en France et 4000 à l’export, dans 11 pays différents. Mais l’Italie, l’Espagne, la Suisse et l’Angleterre sont nos principaux marchés.
Comment positionnes-tu les 400 sur le marché ? Avec les permis A2 elles sont super dans le coup. Ça plaît à tout le monde, des clients de 7 à 77 ans. Le jeune branché, pour faire de la ville et des petites routes, ça lui suffira : la machine n’est pas lourde, pour lui ce qui compte, c’est le rapport poids/puissance. Puis il y a l’ancien qui a déjà eu des motos, qui roule cool et n’a pas besoin de beaucoup de chevaux. Il y a aussi le collectionneur qui ne veut pas rouler trop souvent avec ses vieilles. Mais il y a surtout les femmes, qui aiment les motos légères, faciles et jolies. Bref, je suis sûr que les 400 ont de l’avenir.
Le Scrambler est notre première vente en 400, un beau succès. La FiveHundred a eu des petits problèmes de jeunesse. On nous a un peu bousculés en se moquant de nos motos fabriquées en Chine mais le problème venait de l’injection qui n’était absolument pas chinoise. Ça a été réglé il y a longtemps avec l’injection Delphi Euro4. Les Mash 400 et autres sont très au point, fiables.
Le réseau de distribution va-t-il évoluer ? Au début, nous n’étions pas frocément très regardants : nous disions oui à tous ceux qui voulaient vendre des Mash. Du coup, pour améliorer la qualité du service, nous allons maintenantfaire un peu de ménage. Nous serons plus rigoureux. Chez les motocistes, Mash devra avoir une bonne place, et le concessionnaire devra être capable de soigner nos clients comme nous l’exigeons.
Tu nous prépares de nouvelles motos? Oui, on est en train de fabriquer un nouveau moteur. J’ai commencé à investir dans ce projet il y a un an, et ce moteur m’appartiendra. Il sera dans un châssis prototype en décembre.
En 650 cm³ ? Bien sûr, il n’y a pas de secret. C’est l’évolution logique du 400.
Texte Albin Carrière. Photos constructeur.
Cafe Racer TT40 – 5490€
ADVENTURE 400 – 4990 €
SCRAMBLER 400 – 4490 €
Twofifty 250 – 3490 €
BlackSeven 125 – 2590 €
FIFTY50 – 1692 €
SIXTY125 – 1690 €