Ce vendredi soir s’achevait le stage de Lilia à Cafe Racer. Pendant 6 mois, elle nous a donné un gros coup de main, sur le Festival comme pour les réseaux sociaux ou les séances photos. Et toujours dans la bonne humeur, même après le supplice du road-trip entre hommes…
Mais pourquoi je m’inflige ça ?
J’avoue m’être posé la question plus d’une fois au cours de ce road-trip. Loin de moi l’idée de me plaindre ! Petite motarde voulait devenir grande, et c’est dans la difficulté et le surpassement de soi que l’on apprend le mieux. C’est ce que je souhaitais, c’est ce que j’ai eu. Mais laissez-moi vous raconter, et me présenter.
Moi, Lilia, 22 ans, 1m63, détentrice du permis deux-roues depuis 1 mois, me retrouve ce mardi 26 septembre, troisième et dernier jour de notre périple à Annecy, détrempée jusqu’à l’os, à filer entre les gouttes et les voitures, pour rattraper les trois vieux riders sur leurs monstres : Albin, sur la Ducati X Diavel, Lorenzo, sur la Guzzi Audace, et Jeff, sur la Triumph Tiger 800. Je suis comme je peux ces As de la bécane sur ma petite Honda CMX 500 Rebel (et ses 45 ch), après avoir encaissé 1300 km en moins de 3 jours.
J’avoue qu’à ce moment-là, épuisée, frigorifiée, un peu stressée et complètement trempée, je me suis dit : « Mais qu’est ce que je fous là, pourquoi je m’inflige ça ? … » Et là, comme une bénédiction, le voyant de réserve de ma petite Rebel se mit à clignoter. Comme si elle avait entendu mes prières et avait eu pitié de moi. Amen me dis-je ! Sauvée par le gong. Car qui dit voyant d’essence allumé, dit pause, incessamment sous peu.
En nous arrêtant à la première station-service qui se trouvait sur notre chemin, je me suis dit, vraiment, elle est géniale cette petite bécane. Au-delà du fait qu’elle a très certainement sauvé chacun de mes membres d’une paralysie ad vitam aeterman, cette petite moto est vraiment l’idéale pour un jeune permis. Elle me ferait presque regretter ma Harley (non, je plaisante, je dis ça juste pour faire sourire Albin).
Je disais donc, idéale. Idéale car légère (190 kg tous pleins faits), ce qui est fort appréciable lorsque l’on doit faire 15 demi-tours dans la caillasse pour nous faire tirer le portrait par notre artiste-photographe Jean-François. Légère, mais aussi maniable et souple (on n’en attendait pas moins d’une moto de ce poids ). Coriace aussi ! Elle a bravé les routes sinueuses d’Annecy, encaissé mes erreurs de débutante sans broncher, et m’a maintenu en vie (et en équilibre) tout le long du trajet. Elle a affronté avec brio les difficultés des lacets, des épingles, des routes encombrées de graviers, de branches, de vélos, de vaches et d’Audi qui déboulent en drift dans les virages les plus serrés. Elle m’a fait découvrir les merveilles d’Annecy ; son sublime lac, ses élégantes petites rues et ruelles, ses montagnes, sa campagne, et ses délicieuses tartiflettes. Sincèrement, je n’aurais pas pu faire tout ce que j’ai fait avec mon Iron 883 (sans finir au fond d’un ravin ou encastrée dans un bus !).
Oui, cette petite Rebel a été un coup de cœur. Je pense même très sérieusement à me l’offrir comme deuxième bécane. Après tout, ce petit custom au style bobber à de quoi séduire. Il est parfait pour les petits gabarits (ce qui est mon cas) car elle est très basse (690 mm), encore plus que ma Iron (comme c’est agréable de poser les deux pieds au sol). Autre point fort, qu’apprécieront les moyens gabarits aussi bien que les courts sur pattes, les repose-pied en position centrale et le guidon, proche et court. Quand on roule plusieurs heures durant, sur toutes sortes de routes, ce genre de détails aide énormément à maintenir une position agréable et naturelle.
Je peux également vous parler de son chant nuptial, doux et mélodieux, de son dynamisme, et de son rapport qualité/prix (la qualité Honda avec un look sympa pour 6290 €, comment ne pas craquer ?). Question essence, j’ai consommé 4,5 l/100 (sur autoroute ) ce qui est raisonnable (elle consomme beaucoup moins sur petites routes).
Cette petite moto excelle sur autoroute, en ville, en balade dans la montagne et même dans les virages les plus serrés. Elle n’est pas faite pour rouler plusieurs centaines de kilomètres dans la journée, et pourtant elle a encaissé un aller retour Paris/Annecy, un passage à Genève et des dizaines de demi-tours et de kilomètres sur les routes de Haute-Savoie sans aucune difficulté, sans poser aucun problème. Bref, j’en suis convaincue, la Rebel remplit plus que parfaitement sa mission de première petite moto.
Lilia Bdiri. Photos JFM.
Honda CMX 500 Rebel
Moteur : bicylindre en ligne, quatre temps, distribution par double arbre à cames en tête, 8 soupapes, refroidi par eau. Cylindrée : 471 cm3 (67 x 66,8 mm) Puissance : 45 ch à 8500 tours/minute Couple : 4,5 mkg à 6000 tours/minute Frein avant : Simple disque ø 320 mm avec étrier 2 pistons, ABS Boîte de vitesses : 6 rapports Hauteur de selle : 690 mm Poids : 190 kg tous pleins faits Réservoir : 11,2 litres Coloris : Gris, noir, rouge Prix : 6290 €