Edito du CR 108
Le choix des armes
Virus, quand tu nous tiens ! La parenthèse enchantée fut de courte durée : à peine quittées les routes alpino-provençales pour un week-end heureux entre Barcelonnette, siège du désormais solide Alpes Aventure Motofestival, et Saint-Tropez, où fut organisée la première course mondiale de motocross électrique, et les jours recommençaient à s’assombrir. L’épidemie repartait, et avec elle son cortège de reports et d’annulations. Nos Challenges d’Automne furent les premières victimes ; suivent depuis des poids lourds du calendrier tricolore. Question sorties et rendez-vous, l’année sera à oublier, définitivement. Tout est-il si noir cependant ?
La légende urbaine attribuait à la grande coupure de courant de New York, le 9 novembre 1965, un pic inédit de naissances dans les hôpitaux du comté en août 1966, neuf mois plus tard. Il fallut aux démographes un long (quatre ans) et patient travail de statistiques pour démontrer que non, la panne du réseau électrique n’avait eu aucune influence sur la natalité de la ville-monde. Il était né, à l’été 66, ni plus ni moins d’enfants à NYC que les cinq années précédentes.
Pour autant, ce qui est vrai dans les maternités américaines ne l’est pas forcément dans les ateliers français. Et ce d’autant plus que nous n’allons pas parler ici de quantité mais bien de qualité : le confinement a bloqué les préprateurs dans leurs ateliers, et un trimestre plus tard, nous découvrons plus de belles motos que jamais !
Le constat est scientifique : jamais nous n’avions autant hésité avant de finaliser notre couverture. Entre la Yamaha XSR de George Woodman, la Honda CBX 1000 de JD Max et la BMW nine-T d’OSE Kustom, les allers-retours furent nombreux, le choix hésitant. Trois machines, trois univers différents, trois belles unes…
Alors, pourquoi la moto en bois ? Il y a plein de réponses à cette question. Certaines renvoient à la dernière couverture, d’autres à la prochaine, oui. Mais surtout, parce qu’on a vraiment aimé ce concept original, élégant et abouti. Et puis le bois, c’est propre, non ?
Bertrand Bussillet










