C’est une grande première pour l’amateur français Yves Heitz et la Yamaha XS650 n’a jamais été aussi sculpturale. Chromée jusqu’au dernier boulon, elle est le reflet de son travail durant cinq dernières années. Et il peut en être fier !

Un friand des deux roues
Yves Heitz est un préparateur français, du Nord de l’Alsace. Loin du stress de la ville, niché entre hauts plateaux et chemins boisés, il s’est aménagé un garage plus que fonctionnel. Il travaille durant des années pour Grohe, un des meilleurs fabricants allemands de pièces chromés au design épuré. Cela lui permettra par la suite de faire des merveilles sur cette base qu’il affectionne tant. Mais avant tout, Yves est un amateur des deux roues depuis plus de 40 ans. D’ailleurs, il connaît le milieu du custom sur le bout des doigts. En observant cette préparation de plus près, on ressent son admiration considérable pour Shinya Kimura. Un préparateur japonais d’excellence, lui aussi, profondément attaché à Yamaha pour son style unique. Vous l’aurez compris, cette Yamaha XS650 de 1981 n’est pas un choix au hasard de la part de Yves Heitz.
Il déniche la Yamaha XS650 en Allemagne durant l’année 2013. Dès son arrivée en France, la machine est décrassée dans le moindre détail. Entre les traces de graisse, les résidus de goudron et de rouille, il y a de quoi faire. Mais Yves ne compte pas ses heures pour redonner un bel aspect à cette aventurière des années 80. Sculpteur à ses heures perdues, Yves se met à l’épreuve et façonne lui-même des pièces splendides. Pour tout dire, cela lui prend plus de 5 ans pour finaliser ce projet singulier. Et le résultat est bluffant !


Face à une pure machine néo-rétro
Pour commencer, la Yamaha XS650 est dépouillée jusqu’à la dernière arête, enfin presque. D’abord c’est le châssis qui fait peau neuve : Yves le repeint d’une couche de noir brillant pour avoir plus de profondeur. La tête de fourche en métal éclatant est sa pure création, qui devient la pièce phare de l’Aluminium Bullet. Le phare à LED est devenu un élément de caractère, mettant en évidence et renforçant les lignes des branchies à l’arrière de la machine. En achetant cette moto, le réservoir en aluminium tiré d’une Norton est déjà installé, mais Yves fait un habillage maison autour de celui-ci. Ensuite, il donne libre cours à ses envies et raccourcit la boucle arrière afin de fournir la meilleure base. La selle en cuir marron est une création d’un sellier. Piquée en losange, elle fait appel aux poignées et se fend parfaitement avec le tout.





Attention les yeux !
La fourche ainsi que les disques de freinage viennent d’une Yamaha SR 500 et sont laissés tels quels. Un frein à tambour double came est monté pour plus de puissance de freinage. Les amortisseurs arrière viennent de YSS, les spécialistes dans la matière. Et en ce qui concerne les pneus, ils sont d’origine. Yves a voulu rester dans l’esprit des motos des années 60 en gardant l’ancienne structure. Le collecteur d’échappement en inox ainsi que les deux nouveaux silencieux sont brossés et polis pour un rendu miroir. Pour ce qui est du circuit électrique, il est entièrement reconstruit et simplifié. Yves ajoute deux feux arrière 3 en 1 et des clignotants de chaque côté de la bête. Tous les éléments électriques ainsi que le rétroviseur proviennent de Highsider, une marque allemande qui a déjà fait ses preuves dans le milieu. Tous sauf le compteur, une des dernières pièces prises sur la Yamaha SR500. La batterie se cache sous le bras oscillant, tandis que le moteur est reconditionné avec 2 carburateurs Mikuni MKP.



Il faut avouer que cette première préparation par Yves Heitz a frappé fort. Cinq ans plus tard le résultat est là et Yves est prêt de relever les nouveaux défis !
Photos par Jo Cappitta
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