Cette année, l’atelier SLCDR revient sur le devant de la scène avec un tracker subtilement revisité sur base d’Indian FTR 1200. Les plus beaux détails de cette machine ne se voient pas au premier coup d’œil, mais font toute la différence… « La simplicité est la clé de l’élégance ».


SLCDR à pleine balle !
L’atelier baptisé SLCDR est créé en 2014 à Tréméven, en Bretagne. Pourquoi SLCDR ? Car « Sur Les Chapeaux De Roues » a été l’expression fréquemment utilisée par le grand-père de Manuel. Puis finalement, elle atteste plutôt bien du leitmotiv de l’atelier ! Il serait fastidieux d’énumérer toutes les passions de Manuel, mais parmi elles, on y trouve celle de la soudure, un véritable atout pour un préparateur. Les créations de SLCDR ont fait plus d’une fois les couvertures de magazines et font régulièrement vibrer les réseaux. De plus, primé lors du championnat du monde AMD en 2016, c’est désormais un incontournable de la scène française.


Indian 1200 FTR « 20.2 »
Il a fallu environ 10 mois à Manuel pour finaliser ce projet, loin d’être le seul en cours à l’atelier. Le client avait envie d’une machine avec un aspect plus « brut » et un brin plus épuré. Évidemment, Manuel n’a pas pu s’empêcher de rentrer plus dans le détail et lui donner une toute nouvelle allure. Il a éliminé tous les élements en plastiques sur modèle de 2019, en réalisant lui-même la plupart des nouvelles pièces. Malgré toutes les contraintes rencontrées, il s’en sort avec brio et nous dévoile, encore une fois, une préparation peaufinée jusqu’à l’os. « J’aime bien ce côté “factory”. D’ailleurs, quand on regarde la moto de plus près, on se rend compte qu’il y a eu bien plus de travail que cela en avait l’air ! », nous confie Manuel. Les mois d’attente en valaient le coup et l’Indian 1200 FTR n’a jamais été aussi élégante.






Dans le soucis du détail
Manuel a voulu jouer sur les contrastes de la machine, en alternant entre les tons noirs et gris pour la carrosserie, même pour les éléments les moins visibles. N’étant pas emballé par la coque arrière, ce fut la première pièce que Manuel laissa sur le banc. Mais le changement de cette dernière impliquera un détour complet sur toute la partie du réservoir. En effet, le réservoir se trouvant sous la selle, il est à son tour mis en quarantaine !
Manuel le remplace par un tout nouveau en aluminium, fait maison, et en profite pour lui donner plus de contenance. La boîte à air, quant à elle, est remplacée par les cornets, afin de faire gagner 5 L au réservoir, qui prend place sur toute la longueur du corps de la bête. Quant à la selle, Manuel a pris le soin de concevoir le fond de selle lui-même, puis a fait appel aux spécialistes de la région : la Sellerie Bénard. Cette pièce vient délicatement épouser la nouvelle boucle arrière en acier, en lui donnant un look sobre et élégant. Forgée à la main et à la roue anglaise, elle fait aussi rappel au cadre tubulaire de l’Indian 1200 FTR.


1 shooting = 1 burn = 1 pneu
Le nouveau collecteur d’échappement deux-en-un est bien plus discret que d’origine, et s’ouvre sur un silencieux SC Project. Pour dégager le moteur, le radiateur d’huile migre derrière le radiateur d’eau, tous les deux protégés par les écopes en aluminium. Manuel a également déplacé la batterie sous le bras oscillant, dans une boîte dédiée. Le reste de la partie cycle est – lui – resté d’origine, même si le pneu arrière n’aura pas survécu à la séance de shooting.
Au niveau du poste de pilotage, Manuel a opté pour un guidon relevé ProTaper, typé tracker/cross. Le phare à LED est lui resté d’origine mais il est désormais monté dans un cuvelage maison. Les clignotants avant Motogadget ont eux été fixés aux poignées et ceux de l’arrière, faisant également office de feux, viennent de chez Kellerman. Le compteur a également été relocalisé dans un capot en aluminium sur le dessus du « réservoir ». Celui-ci intègre également un bouchon « pop-up », gravé du logo de l’atelier. A l’exception des carters vermiculés en noir, le reste du bloc moteur n’a subi aucune modification.





Manuel Jouan n’a pas une minute à perdre, car plusieurs préparations sont déjà en train de mijoter dans son atelier et vont bientôt voir le jour. Alors, laquelle d’entre elles fera sensation la première ? Le flat-track spécialement réalisé pour Wilfried Delestre ou le mystérieux projet en collaboration avec IPONE ?
Sur Les Chapeaux De Roues (SLCDR) : Site / Instagram / Facebook
Photos par Charles Séguy : Site / Instagram
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