Quelque part dans les environs du lac de Côme, la maison Shangri-La Heritage perpétue un savoir faire artisanal autour d’un imaginaire ouvert sur l’aventure et les grands espaces. Depuis le dessin de leur première veste, le vestiaire proposé par Daniel et Marco – les fondateurs de la marques – regorge de pièces intemporelles et authentiques. Nous avons fait leur rencontre et passé leur veste Café Racer à la loupe.

A la recherche du Shangri-La
A l’origine du sceau de la marque, Shangri-La est un lieu imaginé en 1933 par James Hilton dans son roman Lost Horizon. Une vallée mythique, mystérieuse et inaccessible qui évoque un désir pur de spiritualité. On raconte que cet endroit magique serait perdu dans les confins du Tibet, et que le temps y serait suspendu. Emprunt d’un nom aussi chargé de sens, la maison de Bergame s’est créée autour de cette idylle de l’exploration. Cette définition de l’aventure guide la collection autour de pièces aux looks tantôt aviateurs, tantôt inscrits dans une tradition motarde et faisant parfois écho à l’esprit des grands espaces américains.



Pour revenir à l’origine du projet, l’histoire de Shangri-La Heritage est avant tout basée sur l’amitié d’enfance entre Daniel Verzeroli et Marco Massini. Les deux associés ont en effet grandi dans un village de 800 âmes, dans les Alpes italiennes. Et si rien ne les destinait à créer un jour un label de toutes pièces, Daniel a toujours eu un penchant affirmé pour ce lifestyle aventurier et la mode qui s’y raccroche. Ses études dans l’économie le destinant à une toute autre carrière, son retour d’un séjour de trois mois au Royaume Uni marqua un tournant.
L’origine de Shangri-La Heritage
C’est bien connu, ce n’est qu’en prenant de la distance qu’on ne peut se rendre compte de la beauté de ce qui nous est familier. Redécouvrir ses montagnes lui rendit l’envie de partir les explorer. Les clefs d’une vielle Triumph Bonneville en poche, il fit alors le constat qu’aucune marque ne proposait de vestes lookées, bien finies et qui ne soient pas hors de prix ou provenant de l’autre bout de la planète. Il commença alors à réfléchir au dessin de sa veste idéale et bâtit l’univers de Shangri-La Heritage.
Travaillant dans le digital, Marco a naturellement rejoint l’aventure lui apportant initialement son aide à la conception du site internet. En 2016, le projet était lancé et lors de leur première année, le duo s’est d’abord concentré sur le développement de leur communauté digitale. A la sortie des premières pièces l’année suivante, la machine était lancée. Marco et Daniel ont alors naturellement développé leur réseau de distributeurs et étoffé leur gamme de produits.
L’art du fait main, italien
Au delà du story telling et de leur lignée de style, Shangri-La Heritage est avant tout une aventure familiale. Chaque produit estampillé de la maison est passé entre le mains des artisans de l’atelier, fièrement tenu par Anna Maria et son mari depuis 1975. La méthode est ancestrale, les outils d’un autre âge et les productions d’une grande qualité. Chose rare, les artisans de la maison sont également en mesure d’adapter le patronage à vos mensurations. Un cuir sur-mesure ; n’est-ce pas le summum de l’élégance à l’italienne ?







Depuis le premier prototype dessiné par Daniel en 2016, la gamme Shangri-La Heritage s’est construite autour d’une large palette de vestes, manteaux et accessoires, essentiellement masculins. Le dessin de chaque pièce est intemporel et a été pensé pour trouver place dans votre vestiaire pour les années à venir.






Essai de la veste en cuir Shangri-La Heritage « Café Racer »
Si vous parcourez leur boutique en ligne, il est très probable que vous tombiez sous le charme d’une de leurs vestes. J’ai pour ma part jeté mon dévolu sur le modèle « Café Racer », un cuir marron assez léger et inspiré des vestes de courses des 70′. Ses épaulettes doublées et son col Mao lui donne finalement un côté moderne et épuré, plutôt élégant. La coupe est assez cintrée et sous les conseils de Marco, j’opte pour une taille S. Du haut de mon 1m73 et avec ma corpulence plutôt fine, le cuir tombe parfaitement. La taille peut notamment être ajustée au moyen de sangles et boucles, finition bronze vieilli.

Etant habitué à porter des vestes coquées bien plus épaisses, ce cuir est très léger et agréable à porter. Bien qu’il soit conçu pour recevoir une dorsale et des protections coudières, notez tout de même que cette veste n’a pas de reçu de certification. Elle ne peut donc pas être assimilée à un équipement moto, à proprement parler. Peut être anecdotique pour certains, mais il faut le savoir.
Côté ergonomie, la veste Shangri-La Heritage Café Racer dispose de deux poches intérieures à boutons pression. On retrouve également quatre poches frontales zippées. Boutons, languettes, rivets ; rien n’est laissé au hasard et chaque pièce de mercerie est personnalisée de l’emblème de la marque. Le cuir d’agneau provient de Toscane et est tanné avec des colorants végétaux. Son grain est par ailleurs très fin et régulier.






La veste Shangri-La Heritage Café Racer à l’essai
A l’essai, la veste ne contraint pas les mouvements. Ayant opté pour une taille près du corps, l’épaisseur des couches inférieures restera limitée. Etant fine, elle convient cependant parfaitement à une utilisation mi-saison et estivale. Il est encore trop tôt pour vous parler du vieillissement du cuir et de son imperméabilité. Cette veste Shangri-La Heritage Café Racer est cependant présentée comme résistante aux intempéries. J’attend la prochaine averse et je vous en reparle !

L’univers, l’histoire, la qualité de finition ; Shangri-La Heritage avait tout pour séduire. Et pour m’être imprégné des codes de la marque le temps de rédiger cet article, je n’ai qu’une envie ; enfiler mon casque et partir à l’assaut des Alpes italiennes sur ma vieille GS, à la recherche du Shangri-La.
Shangri-La Heritage – Site Web | Instagram | Facebook
Photographies : Francesco Torricella
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