La mode du véhicule vintage ne se cantonne pas qu’aux motos ou aux voitures. Même les bonnes vieilles mobylettes et autres Solex ont la côte. Mais en même temps, de plus en plus de villes ne veulent plus voir rouler votre vieille bleue pétaradante parce qu’apparemment c’est sale, ça fait du bruit, et ça sent mauvais. Alors quoi, faut-il se résoudre à envoyer sa mob’ bien-aimée à la casse ? Noil a une autre solution pour vous : le rétrofit !
Noil, une jeune pousse électrifiante
L’entreprise Noil est une start-up française créée par trois amis, Victor Breban, Clément Fleau et Raphaël Setbon, utilisateurs de 2RM mais également préoccupés par le problème de la pollution, surtout en milieu urbain. Il y a quelques années, consterné de voir que son bon vieux scoot était désormais non-grata en ville, Raphaël s’est dit qu’il serait génial de pouvoir le passer en électrique pour pouvoir continuer de rouler avec.

Il s’est vite rendu compte qu’il devait y a voir un nombre croissant de gens confrontés au même problème que lui. En effet, il y a actuellement 11 ZFE (Zone à faibles émissions) en France ; à terme, la Loi Climat prévoit que toute ville de plus de 1500 000 habitants doit disposer d’une ZFE. En tout, cette mesure concerne une grosse cinquantaine de villes. Avec ses amis Victor et Clément, il a vu qu’il y avait de quoi faire, surtout que depuis le 13 mars de l’année dernière le retrofit – c’est à dire l’installation d’une motorisation électrique dans un véhicule originellement équipé d’un moteur thermique – est désormais autorisé.
Le rétrofit, comment ça marche ?
Le process de « retrofit » se fait d’abord par la dépose du moteur thermique existant, ainsi que de tous les systèmes de contrôle et d’alimentation de celui-ci. Le véhicule est ensuite préparé pour l’installation du moteur électrique et de sa batterie. Prenons l’exemple d’un Peugeot 103. Les techniciens de Noil remplacent le moteur 2-temps de 49,9 cm3 par un moteur électrique brushless à aimants permanents produisant 1,4 kW. Avec sa batterie amovible de 1,5 kWh, le moteur offre une autonomie maximale de 60 km et une vitesse de pointe de 45 km/h. Le temps de charge est de 4h30. Le moteur électrique est installé au même emplacement que l’ancien moteur thermique. Le résultat esthétique est plutôt réussi ; d’ailleurs au premier coup d’œil il est difficile de remarquer la motorisation électrique.

Un détail intéressant est que malgré l’électrification, la Peugeot 103 conserve sa transmission par chaine et par courroie, ainsi que ses pédales, ce qui peut toujours servir si la batterie s’épuise.
Quand aux pièces retirées, tels que le moteur, l’échappement l’allumage et le réservoir (ce dernier, pour les Vespa notamment), celles-ci sont recyclées puis revenues sur le marché de l’occasion. Quand à tous les fluides et autres, ceux





Tous les travaux d’électrification des véhicules se fait soit dans les ateliers de Noil à Montreuil, soit chez l’un de leurs ateliers partenaires. Pour le moment Noil dispose de onze ateliers partenaires sur tout le territoire, mais ce chiffre est appelé a grimper rapidement.
Un Solex électrique !
Non contents de proposer un 103, Noil propose également une version électrique du bon vieux Vélosolex. En ce cas il s’agit du 3800, sans doute le modèle le plus répandu. Pour le Solex, Noil vont encore plus loin au niveau esthétique, car le 3800 conserve même son cylindre. Celui-ci vient coiffer le moteur électrique pour que l’illusion soit parfaite. De plus, la transmission par galet, qui fait le charme du Solex, est aussi conservée.
Pour le Solex 3800, le moteur développe 440 W et dispose d’une batterie amovible de 672 Wh située sous le porte-paquets arrière. Niveau autonomie, on est en recul par rapport à leur Peugeot 103, avec seulement 30 km, avec une vitesse maxi d’environ 32 km/h.

Mis à part le Peugeot 103 et le Solex 3800, Noil proposent aussi des kits pour le Vespa PX ainsi que pour le Vespa 50 à vario plus récent. Et il y a des kits en développement pour d’autres scooters, tels que le Piaggio MP3, le BMW C1 et – plus surprenant – le Yamaha X-Max 125.
Convertissez votre scoot ou achetez clé-en-main
Si l’idée d’électrifier votre fidèle mob’, Solex ou Vespa vous plaît, il y a deux moyens de le faire : soit vous apportez votre propre véhicule chez Noil ou leurs partenaires, soit la start-up vous propose l’option d’acquérir un véhicule électrifié et restauré clé-en-main. Les tarifs vont de 499 € pour la conversion d’un Solex 3800, à 3 299 € pour un Vespa PX. Alors, prêt à ressortir votre vielle mob de la grange ?
Noil : Web / Facebook / Instagram
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