Bad Winners propose un kit pour la customisation des Husqvarna Vitpilen 701. Basé sur une de leurs récentes préparations, ce troisième kit de l’atelier parisien se décline en plusieurs versions.

Un atelier tourné vers l’avenir
Impression en 3D, découpage au laser, usinage par commande numérique : peu d’ateliers affichent un goût pour les nouvelles technologies aussi prononcé que Bad Winners. D’ailleurs, son fondateur Walid Ben Lamine, l’affirme : « L’avenir de la moto, c’est l’hybridation des arts et le mélange des genres. »
Cela signifie, à propos du mélange des genres, que les créations de l’atelier ne se rangent pas facilement dans une catégorie comme café racer ou scrambler. Et même si certains de leurs designs possèdent une petite touche rétro, les préparateurs cherchent plutôt à innover sur le plan visuel. Quant à l’hybridation des arts, Walid entend par-là qu’il aime explorer les nouvelles technologies. Ainsi, plutôt que de booster les performances des moteurs, l’atelier créé en 2011 travaille, au contraire, à l’allègement des motos.
C’est la marque d’une stratégie orientée vers une nouvelle génération de motards, qui n’est attachée ni aux techniques traditionnelles, ni aux designs néo-rétros, et qui souhaite modifier ses motos soi-même. C’est pour ça que Bad Winners fait le choix de vendre des kits complets. Le dernier d’entre eux est conçu pour les Husqvarna Vitpilen 701 et se nomme The Apex 2.0. Il est l’aboutissement d’un projet dont il aurait été difficile d’imaginer l’issue dès le départ. À son origine, en effet, se trouvent une Yamaha, un pilote de Formule 1 et un réseau social.

Un certain Charles Leclerc à l’assaut des circuit
Quand Walid Ben Lamine découvre sur son compte Instagram, un message signé Charles Leclerc, il croit d’abord à une blague. Charles Leclerc ? Le prodige monégasque qui a signé, dès la fin de sa première saison en Formule 1 alors qu’il n’avait encore que vingt ans, avec la Scuderia Ferrari ? Ce Charles Leclerc ? Pas possible !
Pourtant, leur première conversation téléphonique confirme au préparateur parisien qu’il ne s’agit pas d’un canular. Le pilote lui annonce qu’il a flashé sur la Yamaha FZS 600 « The Apex » préparée par Bad Winners. Il souhaite à son tour commander une moto dans le même style mais avec une différence importante : la base serait une Husqvarna Vitpilen 701. Charles Leclerc savait-il que l’une des principales influences de Walid est Kiska, le studio qui a dessiné la moto suédoise ? Quoi qu’il en soit, le projet est lancé.
Quand le client maîtrise son sujet…
Ce qui est appréciable avec un coureur automobile comme client, c’est qu’il apporte des idées issues de son expérience sur les circuits. Dans ce cas précis en l’occurrence, le Monégasque souhaitait incorporer un maximum d’éléments en carbone, à commencer par les jantes. Walid les commandera auprès de la société anglaise Dymag. Toutes les autres pièces de carbone, en revanche, seront usinées au sein même de l’atelier Bad Winners.


« Pour le cadre arrière, raconte par ailleurs Walid à propos des autres modifications esthétiques, nous avons fabriqué un cadre en tube, avec une plaque en acier de 1,5 mm découpée au laser incorporant un feu arrière en plexiglas rouge translucide CNC avec 4 LED intégrées. »

À côté de ça, un travail conséquent sera effectué sur la ligne d’échappement et l’amélioration du système de contrôle des émissions de gaz du moteur. Et en ce qui concerne les commandes électroniques, elles seront toutes gérées par une carte-mère intégrée à une console en lieu et place du compteur.
Le résultat final se traduit par une bonne optimisation des performances. De 75 ch pour 158 kg sur le modèle d’usine, on passe à 85 ch pour 130 kg. Le gain de masse est particulièrement significatif. Les 28 kg otés correspondent à presque 20% du poids initial. Les éléments en carbone jouent évidemment un grand rôle ici.
Fidèle à sa stratégie du DIY (Do It Yourself, autrement dit : à faire soi-même), Bad Winners propose désormais un kit modulable de la Husqvarna Vitpilen 701 baptisée « The Apex 2.0 ».

Plusieurs kits en un
Décliné en quatre versions qui vont de la plus basique (stage 1) à la plus complète (stage 4), le kit offre des options de personnalisation variées. Les éléments qui le composent permettent des modifications du moteur, des commandes et du design.

Au niveau du moteur d’abord, le kit comprend une ligne d’échappement en acier inoxydable Bad Winners Decat. Un silencieux SC-Project CR-T Carbon avec dB killer la complète. Un Power Commander V vient contrôler le mélange d’air et d’essence à l’entrée du moteur. Quant au système de récupération des vapeurs de carburant émises par le moteur, c’est un EVAP Removal System qui sert à l’améliorer.


Au niveau des commandes ensuite, on retrouve la console numérique avec carte-mère intégrée. Celle-ci communique avec l’Engine Control Unit (ECU), un boitier électronique qui gère les paramètres du moteur comme l’injection ou l’allumage. Un bouton-poussoir Motone associé à la console permet de programmer les commandes du guidon. Ce système a l’avantage de ne pas toucher au faisceau électrique. Les fonctions prévues par le constructeur comme le traction control ou l’ABS sont ainsi conservées.

Pour l’aspect visuel enfin, le kit contient, outre la partie arrière décrite par Walid qui incorpore une batterie Antigravity Small Case 8 Cell : une selle en cuir, des éléments de carrosserie en fibre de carbone, un phare avant KTM Duke 790, un guidon à bracelets, des poignées Renthal, une peinture complète (avec option brillante pour les stages 3 et 4), un triple arbre de fourche et les jantes en fibres de carbone Dymag CA5.
Au menu ou à la carte
Les tarifs des stages 1 à 4 s’échelonnent de 3 890 à 10 690 € sans la moto de base, et de 14 280 à 20 990 € avec la moto. Il est également possible d’acheter un kit performance si l’on souhaite modifier uniquement le fonctionnement du moteur. On peut aussi se procurer certaines pièces une par une. Avec des solutions aussi diverses, la transformation finale peut s’avérer plus ou moins poussée.
Développé en partenariat avec Dymag, SC-Project et surtout Husqvarna, le kit pour la Vitpilen 701 de Bad Winners jouit d’une garantie constructeur de deux ans. La console électronique de son côté, est disponible pour d’autres modèles de motos : Husqvarna Svartpilen 701, Yamaha XSR 700, BMW R NineT, Ducati Scrambler 800, Royal Enfield Continental GT et Intercepter 650 ainsi que Triumph Thruxton 1200 R, Speed Twin, Bonneville T100 et T120.

Avec ce kit, le troisième de l’atelier, Bad Winners continue sur la lancée du DIY. Les motards à la recherche de designs, de technologies ou de matériaux modernes y trouveront leur bonheur. De la pièce seule au kit complet (stage 4) en passant par le kit performance ou les stages 1 à 3, les modifications sont réalisables à la carte avec des budgets variés.

Toutes les informations précises sont à retrouver sur Bad Winners 701 Vitpilen Series.
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Crédits photos : Bad Winners (Droits réservés).