Harley-Davidson Sportster Forty-Eight par CROIG — Noble cause

Avec une préparation sur base de Harley-Davidson Sportster Forty-Eight 2021, le fondateur de CROIG mobilise la communauté internationale. En faisant un don à l’ONG Waves for Water, chacun peut contribuer à son action humanitaire et peut-être gagner la moto en question.

Where the beauty lies…

Parfois, la beauté d’une préparation réside moins dans le résultat final que dans l’intention de départ. Oui, parfois la beauté d’une moto ne se cache pas dans ses courbes mais dans la noble cause à laquelle le projet est rattaché. Et c’est à cette intention de départ, à cette noble cause qu’il faut s’intéresser avant toute chose, si l’on souhaite entrevoir toute la beauté de la Harley-Davidson Sportster Forty-Eight dont la transformation a été initiée par CROIG.

CROIG est l’anagramme de Café Racers Of InstaGram (@caferacersofinstagram). Depuis sept ans, ce compte publie des photos de café racers collectées auprès des préparateurs et internautes du monde entier. La personne qui l’a créé et qui l’anime est un américain nommé David Chang. En 2019, tandis que David prépare un voyage de deux mois à moto en Thaïlande, une de ses connaissances a vent de ce projet et décide de s’y immiscer.

Very good trip

Cette connaissance est le surfer professionnel Jon Rose. La cause pour laquelle il s’intéresse au projet de David l’anime depuis 2009, suite à un voyage en Indonésie. Là-bas, Jon fut témoin d’un tremblement de terre et terriblement affecté par le désarroi des populations locales face à cette catastrophe. Alors qu’il était venu là pour s’éclater dans les vagues avec sa planche, et que d’une certaine manière on peut dire qu’il ne manquait de rien, les autochtones, eux, manquaient de tout, et notamment d’eau potable. Marqué par cette tragédie, Jon fonda l’association Waves for Water en rentrant chez lui.

Le but de cette ONG était, et est toujours, de faciliter l’accès à l’eau potable. Aujourd’hui encore, c’est un humain sur neuf qui est concerné par cette difficulté d’accès. Ainsi, à son activité basée sur le plaisir et grâce à laquelle il voyageait partout, il associe désormais une noble cause. Et quand il apprend que David part faire de la moto en Thaïlande, il lui suggère évidemment d’emporter avec lui des filtres à eau pour les distribuer partout où cela lui semblera nécessaire.

C’est alors au tour de David d’être marqué par son voyage. À son retour de Thaïlande, il n’a qu’une envie : poursuivre cette démarche lui aussi. Pour cela, il décide d’impliquer sa communauté, celle qui suit son compte Instagram, et qui est la plus importante du monde à ce jour autour de ce sujet. Il contacte des préparateurs à travers tous les États-Unis. Il contacte aussi un réalisateur de vidéos et part à la recherche de sponsors. À tous, il expose son projet : réaliser une préparation et filmer le processus de création, puis récolter des fonds pour Waves for Water grâce à cette moto.

Ce qui se passe à Vegas…

Cristian Sosa de Sosa Metal Works, Joel Mielke de Snap Fab, J. Shia de Madhouse Motors et Jay Donovan sont les préparateurs qui répondent à l’appel de David. Ils décident de se retrouver dans l’atelier de Cristian Sosa à Las Vegas pour concrétiser le projet. Les entreprises qui soutiennent l’initiative sont Harley-Davidson, Dockers et Rebel Bourbon. Le réalisateur qui s’engage avec une équipe complète s’appelle Ben Holmes. En tout, c’est une quinzaine de personnes qui vont travailler et vivre ensemble pendant une semaine dans la capitale du jeu.

Une semaine, même pour une équipe aussi nombreuse, expérimentée et talentueuse, c’est probablement un peu court pour accomplir des miracles. Les protagonistes choisissent donc de ne modifier ni la partie motrice, ni la partie cycle de la moto de base. Les seules exceptions à cela seront le remplacement des échappements et du guidon. Et comme le travail du métal est la spécialité de l’ensemble des préparateurs, c’est  assez naturellement qu’ils se lancent dans la fabrication d’une longue monocoque d’aluminium assortie d’un petit sabot moteur.

Et un… et deux… et trois étapes

Passées la dépose du réservoir et de la selle, ainsi que la découpe de la boucle arrière, la première grosse étape de ce travail est le design. Tous les préparateurs y participent, par des ébauches sur papier ou sur ordinateur.

Ensuite, la deuxième étape consiste à fabriquer une charpente pour la coque. Chaque préparateur a son savoir-faire et ses outils personnels pour ça. Puisque l’atelier qui accueille l’équipe est celui de Cristian Sosa, c’est sa méthode, et donc ses outils, qui sont adoptés. Alors que beaucoup de préparateurs utilisent de la mousse expansive pour former la structure, Cristian utilise plutôt des fils de fer qu’il soude entre eux.

Au cours de cette deuxième étape, tous se rendent compte que le temps qu’il reste ne suffira peut-être pas. Heureusement, cette prise de conscience, qui aurait pu les démotiver, va au contraire les amener à redoubler d’efforts. Ils passeront des nuits entières à travailler, s’écrouleront à bout de forces au petit matin sur le premier fauteuil venu puis reprendront le travail après quelques courtes heures de repos pour aller au bout de la troisième et dernière étape du projet.

Celle-ci consiste d’abord à découper chaque planche d’aluminium. Ensuite, elle consiste à les souder ensemble puis polir le tout et l’ajuster parfaitement à la moto de base. Le dernier jour, tout le monde ou presque, se rend sur un lac asséché pour tester la moto. Il manque malheureusement Joel Mielke et J. Shia qui ont dû rentrer chez eux la veille. On peut supposer, étant donné que le moteur n’a subi aucune modification, que les performances de la préparation ne sont pas éloignées de la Sportster Forty-Eight de base. Mais ce n’est pas très important.

L’important, c’est la cause

Ce qui est important dans ce projet, c’est la réunion de toute une communauté autour d’une mission d’aide humanitaire. Ca commence par l’initiateur du projet, David, et d’une certaine manière Jon, en amont. Ca se poursuit par les préparateurs qui donnent leur temps, leur talent et leur énergie sans compter. Et ça continue par l’implication des sponsors et de Ben Holmes. Grâce à lui et son équipe, cinq vidéos d’une dizaine de minutes chacune nous permettent de suivre sur internet cette semaine intense avec eux.

Mais la mobilisation la plus importante est probablement celle qui reste à venir, celle des amateurs de café racers, qu’ils soient abonnés ou pas au compte @caferacersofinstagram. Chacun est invité à se rendre sur le site internet de croig.co ou Waves for Water pour faire un don. Tout souscripteur d’un montant minimum de 5 $ pourra s’inscrire au tirage au sort avant le 13 juillet 2021 et espérer remporter la Harley-Davidson Sportster Forty-Eight dont la préparation a été initiée par CROIG.

Au final, la beauté de ce projet pourrait se trouver, non pas dans son point de départ, mais bien dans sa dernière ligne droite. Cette beauté pourrait se révéler dans la somme de tous les dons que les uns et les autres, les internautes du monde entier, les passionnés de belles motos, feront à l’association Waves for Water. Alors, à tous ceux qui souhaitent embellir le projet, il suffit de se rendre sur le site internet de croig.co.

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Photos : @benholmesbx | @croig.co | @caferacersofinstagram