Belstaff s’associe à Royal Enfield pour célébrer les 120 ans de la marque de motos. Leur collaboration se traduit par deux préparations sur bases de Continental GT et une collection de vêtements en édition limitée.

Les cendres de feu l’Empire Britannique…
Le premier point commun entre Royal Enfield et Belstaff, c’est évidemment leur pays d’origine. Mais c’est loin d’être le seul. Les deux firmes britanniques ont également en commun d’avoir fait partie des pionniers de l’industrie motocycliste. Pour Royal Enfield, cela commença en 1901 en tant que constructeur de motos. Pour Belstaff, c’est depuis 1924 en tant qu’équipementier.
Mais elles partagent aussi le fait d’avoir d’avoir dû fermer leurs usines historiques basées au Royaume-Uni. Pour le fabricant de motos qui s’était implanté à Redditch (Worcestershire), cet épisode prit place au début des années 70. À cette époque, la plupart des manufactures de motos anglaises fermèrent leurs portes les unes après les autres. Pour le confectionneur de vêtements basé à Langton (Staffordshire), ce fut dans les années 90.

… et les deux phoenix qui en jaillissent.
Heureusement, un autre point commun à ces deux marques a de quoi nous réjouir : leur renaissance. Royal Enfield, comme chacun sait, fournissait depuis les années 50 du matériel à l’entreprise indienne Madras Motor Ltd. Celle-ci pouvait ainsi produire des Bullet 350 au pays des maharadjahs. C’est grâce à cela que la marque put perdurer en Asie puis revenir récemment sur le marché européen.
Quant à la marque Belstaff, elle fut reprise en Italie au début des années 2000. C’est avec une idée brillante, celle d’habiller les personnages emblématiques du cinéma hollywoodien, que la nouvelle direction relança les ventes. Ainsi, Leonardo DiCaprio dans Aviator (2004, Martin Scorcese), Tom Cruise dans La Guerre des Mondes (2005, Steven Spielberg) et Johnny Depp dans Sweeney Todd (2007, Tim Burton) portent tous les trois un blouson ou un trench Belstaff.
Aujourd’hui, les deux anciens fleurons de l’Empire Britannique s’associent pour célébrer en cette année 2021, les 120 ans de Royal Enfield. Pour cela, ils nous ont préparé deux motos sur bases de Continental 650 GT ainsi qu’une collection capsule de vêtements et accessoires. Le tout est dédié à ce qu’ils appellent « pure motorcycling », la moto pour les puristes.

Noir et blanc, ou blanc et noir ?
Depuis le lancement en 2019 de la Continental GT et de l’Interceptor, Royal Enfield multiplie les projets de customisation autour de ces deux modèles. Ce sont des préparateurs indépendants comme Mark Hawwa ou Bandit9 qui réalisent certains de ces travaux. Les autres, c’est le cas ici, sont effectués en interne.

Les deux Continental GT ont fait l’objet d’un travail de peinture en noir et blanc sur le réservoir, les caches latéraux, le capot arrière, le garde-boue avant et une partie du moteur. Le réservoir se voit appliquer un magnifique logo Belstaff dont les feuilles de la couronne sont reprises en version agrandie pour former le motif situé sur sa partie avant. Par leur décoration, les deux motos sont le négatif l’une de l’autre. Cela signifie que les éléments peints en noir sur la première correspondent à ceux peints en blanc sur la deuxième, et vice versa. Quant à la peinture sur le moteur, elle est exclusivement noire sur les deux motos. Elle est appliqué sur les caches des culasses et les caches latéraux du carter.

Par ailleurs, des pads de protection et des sangles ont été posés sur les deux réservoirs. Un logo Belstaff et un écusson sur lequel est inscrit « Royal Enfield 120 years of pure motorcycling » ornent ces sangles. Toutes ces pièces sont en tissu Millerain. Ce coton ciré à la paraffine est principalement connu pour son utilisation par Belstaff et Barbour. Belstaff est d’ailleurs le premier équipementier moto à avoir développé une gamme complète dans cette matière imperméable. Enfin, pour ajouter une touche rétro aux deux sangles, les préparateurs les ont dotées de boucles en laiton.

Deux vestes iconiques…
En parallèle de ces motos re-décorées, la collaboration entre les deux anciennes marques anglaises se déploie également à travers une édition limitée de vêtements. Les deux pièces les plus fortes de cette collection capsule sont des vestes. L’une est dérivée de la Trialmaster, modèle iconique de Belstaff depuis 1948. Avec quatre poches plaquées sur l’avant dont l’une est inclinée, une ceinture réglable à la taille ainsi que des doublures en velours au niveau des poignets, du col et de l’ourlet, son design est un des classiques de la marque. À cela, une doublure de couleur olive et des éléments de quincaillerie en laiton viennent ajouter une touche luxueuse et rétro à l’ensemble.




L’autre veste est dérivée du modèle court nommé Brookland. Elle garantit une sécurité maximale grâce à une poche pour protection dorsale ainsi que des patchs aux épaules et aux coudes avec protections D30 certifiées CE niveau A. Pour autant, elle ne trahit pas ses origines. Membrane imperméable, doublure matelassée amovible de couleur olive, poches plaquées, poche intérieure zippée et coton ciré : elle possède elle aussi, tous les atours d’une veste Belstaff.
… et toute une gamme dans le même ADN.
À ces deux vestes dédiées à la pratique motocycliste viennent s’ajouter des pièces plus grand public : un sweat-shirt, deux t-shirts, une casquette et un mug. Le sweat-shirt est taillé dans un jersey de coton doux. Avec une poche poitrine inclinée ainsi qu’un col, des poignets et des ourlets côtelés, il s’inscrit lui aussi dans la lignée Belstaff. Il est disponible en noir, olive ou gris.

Les t-shirts sont également en coton doux. Ils possèdent tous les deux des manches courtes et un col rond. Un logo vintage Belstaff sur le côté gauche de la poitrine, ainsi qu’un écusson anniversaire de Royal Enfield dans le dos, ornent le premier. Il est disponible en finition blanche ou olive. Le deuxième t-shirt arbore une illustration sur le devant qui rappelle la première spécialité historique de Royal Enfield : les armes à feu. Il est disponible en noir ou en blanc.


La casquette est un modèle de type « baseball » à six pans, de couleur noir ou olive. Le mug est en émail blanc avec une structure en acier. Les logos des deux marques partenaires sont présents sur l’une comme sur l’autre.


Il n’y en aura peut-être pas pour tout le monde…
Les deux vestes sont produites en 500 exemplaires chacune. Celle de type Trialmaster est au tarif de 495 €. Celle dérivée de la Brookland est à 595 €. La quantité des autres pièces de la collection n’est a priori pas limitée. Le tarif du sweat-shirt est de 165 €. Celui des deux t-shirts est de 50 €. La casquette est à 45 € et le mug à 15 €. L’ensemble devrait être disponible en concessions Royal Enfield et points de vente Belstaff à partir de mi-septembre 2021. Les deux préparations, elles, ne sont pas à vendre. Elles devraient être exposées dans plusieurs boutiques du réseau des deux marques à travers l’Europe.

Certes, le travail sur les motos ne concerne que leur aspect cosmétique. Les performances de leurs moteurs et les caractéristiques de leurs parties cycles sont en principe identiques à celles des Continental GT standards. Il en va de même pour les vêtements, notamment les deux vestes dont les propriétés sont les mêmes que sur les Trialmaster et Brookland de série. De toute évidence, le but de cette opération est avant tout de rassembler deux icônes britanniques de la culture motocycliste pour une célébration en choeur des 120 ans de Royal Enfield. Comme toute édition limitée, la gamme de vêtement devrait trouver du succès auprès des aficionado purs et durs de l’une ou de l’autre marque, voire des deux.
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Et retrouvez la ‘distinguée’ Royal Enfield Continental GT de Mark Hawwa et la « Jaeger » par Bandit9, deux projets sur bases de Continental GT initiés par Royal Enfield.
Photos : Belstaff & Royal Enfield