Nicola Martini est synonyme de Triumph en Italie, ayant ouvert une des premières concessions de la marque Britannique lors de son renouveau dans les années 90. Et sous le nom « Mr Martini », il est synonyme de prépas contondantes (sur base Triumph, of course).
La Triumph Rocket III est une autre icône. Cette moto démesurée apparue en 2004 en impose à tous les niveaux. Son moteur gargantuesque de trois cylindres en ligne longitudinal a une capacité de 2 294 cm3, développant 148 CV à 5 750 tr/min et 221 Nm à 2 750 tr/min. Il permet a la Rocket III d’atteindre une vitesse de pointe de 233 km/h. Bref, des chiffres et des dimensions qui lui permettrait de trouver sa place sous le capot d’une berline de taille moyenne. Tout le reste de la moto est à l’image de ce moulin hors-normes.
Je m’appelle Bob. Big Bob.
Pour sa dernière création, Mr Martini s’est tout naturellement intéressé à cette Triumph Rocket III originelle, pour en faire un roadster sobre et dépouillé. Pour ce faire, Nicola allait avoir de la focaccia sur la planche ! Le premier pas était de virer tous les éléments chromés, tels que les enjoliveurs du radiateur, le cache des injecteurs, et les échappements. Sur sa lancée, il décidait de retirer le gros guidon ainsi que l’imposant réservoir bossu. Son but : rendre l’imposant trois-pattes encore plus visible qu’il ne l’était déjà.

Le réservoir d’origine s’est vu remplacé par un bidon en provenance d’une Trident 750 des années 70. Bien entendu, il a fallu faire un gros boulot pour l’adapter à l’épine dorsale XXL du cadre. Par contre, pour paraphraser Magritte, « ceci n’est pas un réservoir ». En fait, réservoir se retrouve sous la selle. Bien évidemment ceci rabaisse le centre de gravité de la Triumph Rocket III, mais cette modification assez majeure est plutôt due au fait que les modifications faites au réservoir de Trident 750 rendait celui-ci pratiquement inexploitable.

Ce réservoir relocalisé présente un aspect très « brut de décoffrage », avec la plaque de fixation de la pompe à essence visible sur son flanc gauche. Quand au coté droit un plaque en aluminium sert de cache, exhibant fièrement ls trois bobines d’allumage du gros trois-pattes. L’orifice de remplissage et son bouchon Monza se trouve dans une échancrure de la selle, rappellant les réservoirs d’huile des anglaises d’antan.

Délesté de sa boite à air chromée, le système d’injection est désormais coiffé d’un filtre à aire en mousse de chez Ram Air. L’échappement 3-en-1 dont les collecteurs sont recouvertes d’un large cache en aluminium histoire de ne pas se cramer, et se termine par un silencieux court dont on imagine déjà la sonorité.
Raffermissement du fessier
Ayant crée un avant dépouillé et allégé pour la Rocket III, Nicola se retrouvait avec une poupe bien trop lourde, basse et pas du tout dans l’esprit roadster qu’il recherchait pour Big Bob. Une paire d’amortisseurs Bitubo à gaz se chargent de rehausser le train arrière, tout en fournissant un meilleur amortissement que les combinés d’origine.


Ensuite, le garde-boues arrière très enveloppant, ainsi que la selle-canapé laissent place a une élément sur mesure à partir d’une selle de Thruxton. L’assise a été modifiée pour laisser accès au bouchon de réservoir, puis tapissé de cuir noir avec un liseré blanc.
Pour la peinture, la Triumph Rocket III a ensuite été confiée à l’atelier Garage 66, qui s’est chargé de recouvrir le cadre et le bras oscillant d’un thermolaquage noir brillant, et de peindre les jantes dans un gris anthracite satiné. Pour le reste de la moto, un vert pâle très en vogue sur les voitures anglaises des années 50 et 60 a été retenu. Pour lui donner un coté moderne et sportif, la teinte a été légèrement nacrée, et elle est aussi agrémentée d’une bande centrale dans le même ton gris anthracite que les jantes.
Source : Pipeburn (Web / Instagram / Facebook / Youtube)
Photographie : Michelangelo Projects (Web / Instagram )
Mr Martini : (Web / Instagram)
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