Morgan, la firme britannique qui depuis 1909 se faisait une spécialité des cyclecars et des trois-roues, continuait l’exploit de produire un engin fabriqué à la main, baptisé sans fioriture Three-Wheeler. Depuis ses débuts les 3-roues Morgan étaient propulsés par des moteurs de moto. La Three-Wheeler avait trouvé une solution moderne avec un V-twin américain S&S de deux litres arraché à une Harley et disposé face à la route, qui passait la norme Euro 4. Le voici ci-dessous :

Ce 24 février aurait été un beau jour si Poutine n’avait pas envahi l’Ukraine. Morgan présentait son nouveau modèle, le Super-3 à l’esthétique bien moins rugueuse que son prédécesseur. Mais dès les premières photos, une chose nous sautait aux yeux : mais où donc avaient-ils mis le moteur ?!

Inline 3
Le bon vieux V-twin a disparu, et pour cause, le moteur est celui d’une voiture, un Ford 3-cylindres en ligne, qui équipe la Fiesta ST (sans turbo). Voilà donc 120 chevaux pour propulser la troisième génération de la sportive anglaise atypique. Elle a donc opéré sa mue, elle devient un petit peu plus voiture. Ses roues flasquées et son capot qui a des petits airs d’Aston Martin Vantage avec ses codes dans le radiateur, tranchent avec le millésime précédent à l’ADN beaucoup plus moto. La coque est beaucoup moins effilée, la Super 3 offre presque un « boat tail » à l’arrière.

Avec une mécanique automobile, la nouvelle venue a plus de chevaux mais aussi beaucoup plus de poids. Elle s’affiche à 635 kg sur la balance quand la Three Wheeler n’en pesait que 525 dans sa version Euro 3 – pour 82 chevaux. Le rapport poids/puissance s’est quand même amélioré avec le 3-cylindres, mais la Morgan a quitté la catégorie des poids légers.

Ne goûtons pas notre plaisir, même s »il y a moins de moto en elle, la Morgan reste un engin où l’on vit les éléments : il n’y a toujours pas de capote et le pare-brise reste minimaliste. Le constructeur vient de lancer ses réservations, pour la modique somme de 42 000 €. Morgan
dispose de cinq concessionnaires en France.