Pour remplacer sa 500 Bullet, Royal Enfield nous propose la 350 Classic.
Plus performante et plus fiable, elle est également plus moderne.
Mais surtout elle est aussi belle que l’ancienne et ça c’est la bonne surprise.

Inflexibles Indiens, ne reniant jamais leur goût pour les cylindrées modestes… Royal Enfield nous propose aujourd’hui, dérivée de la 350 Meteor, la 350 Classic. Il s’agit donc d’un monocylindre de 349 cm3, un peut comme on en croisait à tous les coins de rues dans les années 60, mais forcément en plus moderne. En effet, il bénéficie d’un arbre à cames en tête avec distribution par chaîne et passe les dernières normes européennes haut la main. Voici donc le néo-Bullet, le monocylindre qui remplace la Bullet dans la plus pure tradition de la Bullet G2 de 1946. Jolie, menue, agréablement vibrante, elle marche encore mieux que la vieille 500. Rien d’ébouriffant, mais pour un 350 c’est plutôt bien.
Une 350 pour remplacer la 500 Bullet
Les cylindrées modestes que proposent les Indiens nous donnent un indice sur le fait qu’ils n’ont que très peu de problèmes d’ego. Résilients et pragmatiques, ils ne ressentent pas du tout la nécessité d’augmenter à outrance la taille des moteurs. Ils s’adressent donc vraisemblablement à ceux qui, comme eux, sont peu narcissiques, des motocyclistes qui sont capables de prendre du plaisir à moto sans mesurer la quantité mais en se concentrant sur la qualité. Et de qualité, il est bien question ici. En effet, cette moto, si légère, si accessible, ne souffre d’aucun défaut de finition. De plus, c’est un excellent outil thérapeutique. Grâce à sa puissance modeste, rouler en 350 Classic est presque l’occasion d’une introspection salvatrice. D’autant que cette machine est si légère et facile à manier qu’elle laisse largement le loisir de se concentrer sur autre chose que la moto ou son pilotage. Simplement, on goûte la campagne, on hume les odeurs de printemps, on s’émerveille du galbe évocateur d’une colline, on salue poliment le sympathique paysan au rythme du monocylindre indien.

Eloge de la simplicité
Attention tout de même, que ceux qui ont connu feues les 350 et 500 culbutées ne s’y trompent pas. Ces nouveaux moteurs 350 n’ont plus les défauts destructeurs des anciens 500. Ici les vibrations sont savamment dosées et accompagnées d’un rassurant mais viril « Plom Plom » qui impose son rythme. Nous musardons donc sur les routes des Alpilles, profitant de la simplicité de l’engin. Il serait futile de chercher à hausser le rythme, la belle ne s’y prête guère. Une fois le bon rapport choisi, on ne touche plus tellement à la boîte de vitesses, qui pourtant est d’une douceur exemplaire. Cependant le disque de 300 mm pourrait manquer légèrement de mordant en situation d’urgence et les amortisseurs sont assez basiques. Elle n’est vraiment pas chère cette moto ou, en tout cas, elle affiche un excellent rapport qualité/prix. Nous noterons que la prise USB est intelligemment placée sur le guidon. C’est bien plus utile que sous la selle passager. A 4998€, la Classic est moins chère que la 500 qui a quitté le catalogue mais plus chère que la Meteor considérée comme entrée de gamme. Un prix d’autant plus réjouissant qu’il intègre une garantie de 3 ans assistance comprise.
Albin Carrière

Moteur :
Monocylindre 4-temps, 349cm3, 20.2ch à 6100tr/mn, 27nm à 4000tr/mn
refroidissement par air et huile, boite à 5 vitesses.
Dimensions :
Longueur : 2145 mm
Hauteur : 1090 mm (sans les rétroviseurs)
Largeur : 785 mm
Hauteur de selle : 805 mm
Poids en ordre de marche : 195 kg
Capacité du réservoir : 13 litres
Prix selon coloris :
Halcyon(gris vert ou noir ) : 4990€
Darck : 5190€
Chrome : 5290€