La marque italienne Dainese vient de changer de mains. La majorité du capital de Dainese Group a été acquise par Carlyle Capital, un fonds d’investissement américain. qui a déboursé la coquette somme de 630 millions de dollars.

Une marque mondialisée
Lino Dainese, le fondateur en 1972 de la société s’était déjà tourné vers un investisseur en 2015, Investcorp, qui s’était lançé dans un programme de financement de marques iconiques italiennes telles que Gucci ou les bateaux Riva. Cela avait permis au faiseur italien de doubler ses ventes en six ans, atteignant 250 millions d’euros et d’augmenter encore sa part à l’export.

Dainese et Vale
Dans l’histoire récente, Dainese a été intimement lié aux exploits de Valentino Rossi qui a été sponsorisé par la marque dès ses premiers pas d’ado en championnats d’Italie. Toute sa longue carrière, il a porté les cuirs Dainese et les casques AGV qui ont été rachetés par la société en 2007. Le leader de la botte moto, TCX, a lui été absorbé par Dainese en 2020. Rossi ayant raccroché son cuir en fin d’année dernière, cela coïncide avec cette nouvelle page qui se tourne pour Dainese.
Pionnier de la protection
Dainese a été porteur d’innovation dans l’histoire de la protection des pilotes, notamment à ses débuts grâce à sa collaboration avec Barry Sheene. Le pilote de GP était connu pour aller fréquemment par terre et se relever comme un chat. C’est avec lui que Lino Dainese développa la première protection dorsale qui lui fut inspirée par la carapace d’un homard. Grâce à la confiance dans son équipement de protection, Bazza poussait plus loin sa machine sans penser aux conséquences, jusqu’à son retrait de la compétition en 1984.

Dainese s’impliqua également en tout-terrain dans le Paris-Dakar en développant une gamme pour le raid avec l’équipe officielle Cagiva, aujourd’hui mythifiée avec la Ducati Desert X.
Diversification
Dans l’histoire récente de Dainese, la technologie de protection s’est ensuite développée pour les sports hors moto : le VTT, le ski et même la voile avec le Team New Zealand de l’America’s Cup. Une stratégie qui lui permet de compenser la baisse éventuelle de l’une ou l’autre de ces disciplines. Aujourd’hui, si Dainese a toujours son siège à Vicenza en Vénétie, elle fait travailler 1000 employés de par le monde. Une taille telle que les capitaux sont désormais étrangers, mais le « Demone Rosso » l’emblème à tête de démon rouge reste pour toujours… italien.