Darren Begg est Canadien. Son truc à lui, c’est le Restomod et il s’attaque à toutes les japonaises des années 80-90 à gros moulin pour en faire des bombes à roulettes, une fois greffés des trains roulants modernes.

Années 80 revisitées
Après des 900 Bol d’Or, des Kawasaki GPZ ou une splendide Suzuki « XR 69 » sur base de GSX-R, il a réalisé pour un client New-Yorkais cette Suzuki Katana. Il parle de « light Restomod » puisque la ligne générale de la machine n’est pas touchées, comme l’énorme selle, la peinture grise métallisée comme à l’origine et des détails d’époque ont été conservés, comme le bouton de commutation du starter qui déjà à l’époque passait pour un bouton de gazinière !

Cœur de GSX-R
Darren n’a pas conservé le quatre-cylindres de la moto donneuse mais l’a échangé contre un GSX-R 1127 cm3 à air plus moderne mais qui rentre dans le cadre. Ensuite il a sorti l’artillerie lourde et le chéquier car le moteur est tapé à mort : kit 1216 cm3 Wiseco, arbres à cames spéciaux Megacycle, culasse préparée par Xtrem Motorsport et gavée par une rampe de carbus Yoshimura qui fournit également les carters en magnésium frappés de leur idéogramme. Les filtres, c’est comme les Gauldos des années 80, ça ne sert à rien…

Et le châssis doit suivre
Pour la partie-cycle, on ne compte pas non plus avec toutes les suspensions signées Öhlins, des tés triple clamp en billet et les freins Brembo. Le bras oscillant d’origine n’était évidemment pas assez large pour recevoir la nouvelle jante OZ Racing Piega R, aussi Darren a modifié un élément de Bandit avec un renfort en-dessous

Rond c’est point carré
Ambiance course sur le tableau de bord avec un ordinateur de bord Koso qui donne la part belle à un compte-tours à aiguille. Tout est neuf au niveau des comodos, et de curieux rétros ronds se retrouvent en embout de guidon. Pas vraiment années 80, pas comme le phare carré qui est conservé avec un habillage en carbone, fibre qui se retrouve aussi sur un cache au-dessus de la culasse et sur le cul de selle.

Est-ce qu’on a oublié quelque chose ? La bande son doit être terrible, via le quatre-en-un en titane Racefit qui n’a pas l’air d’avoir beaucoup de chicanes… Dernière subtilité, le nom Suzuki et le signe Katana ont été peints dans un orange plus pétant que l’origine, une des teintes de la Lamborghini Huracan. Darren Begg Customs
